La révolte des grands cerveaux by Scheer Karl-Herbert

Auteur:Scheer, Karl-Herbert [Scheer, Karl-Herbert]
Format: epub
Tags: Science-fiction, D.A.S., D.A.S.
Éditeur: Éditions Fleuve Noir
Publié: 2012-01-06T22:56:22+00:00

CHAPITRE VII

Le soleil s’était couché depuis longtemps. Nous avions ouvert la porte blindée des salles supérieures et nous scrutions la nuit étoilée qui sans cesse était traversée par les feux de position des avions de patrouille.

Plus loin, devant nous, s’étendait un cône d’éboulis en pente raide qui environ cinquante mètres plus bas se transformait en un grand plateau rocheux relativement plat. C’était là-bas que devaient atterrir les deux appareils.

Tout d’abord le chasseur bombardier rapide avec son pilote, et immédiatement après, l’avion-cargo.

Seuls Annibal et moi étions restés dans la base « Soleil Levant ». Nous attendions. Par le canal, nous avions conduit le vieux sous-marin dans le lac où nous l’avions coulé. Il ne fallait pas qu’il soit découvert.

Les appareils secrets du C.E.S.S. avaient été soit pulvérisés par des charges thermonitales de fusion incorporées ou avaient été envoyés au fond par la garnison de la base.

Dans les cavernes il n’y avait plus que des objets que n’importe qui pouvait voir et vérifier.

Une demi-heure plus tôt, nous avions eu d’autres nouvelles. Au cours d’une nouvelle inspection de la zone présumée, Kiny avait constaté la présence d’étranges impulsions oscillantes sur une base quintidimensionnelle. Ensuite elles avaient redisparu.

C’était intéressant, mais la deuxième information était plus importante pour nous.

Les Services Secrets de la coalition savaient depuis quelques heures qu’il existait encore près de la frontière éthiopienne un très ancien bastion constitué de cavernes où se cachaient très vraisemblablement des extrémistes recherchés depuis longtemps.

Il s’agissait principalement des membres de l’organisation africaine Tombaal à laquelle devaient appartenir de très nombreux intellectuels.

Les résultats de l’ordinateur du C.E.S.S. prouvaient que la nef spatiale étrangère avait sans doute atterri à proximité de cette forteresse des temps passés.

Ceci était un indice extrêmement précieux.

Si personne ne venait nous chercher, nous serions obligés, en dernier recours, de tenter d’établir le contact d’une autre façon. L’ordinateur digérait déjà des informations. Reling voulait nous transmettre des données encore plus précises.

Nous pourrions par exemple affirmer tout simplement que plusieurs années plus tôt, un membre du Tombaal que nous connaissions nous avait mis au courant de l’existence de la forteresse rocheuse. Il serait alors plausible qu’après tous les remous provoqués par le C.E.S.S. nous nous avisions, dans notre détresse, de nous tourner vers cet endroit pour y chercher de l’aide.

Mais nous n’en étions pas encore là ! Il était préférable que non seulement les créatures du cosmos mais aussi leurs complices humains en viennent d’eux-mêmes à l’idée de conclure un accord avec nous. Nous présentions sans aucun doute un intérêt assez grand.

— Le voilà, dit Annibal en indiquant le ciel nocturne.

En effet, un chasseur bombardier moderne portant les couleurs de l’Union Européenne approchait. Je vis les jets de flammes jaillissant de ses réacteurs en sustentation. Peu après il était posé au sol, réacteurs non coupés.

Notre faculté de vision nocturne nous était bien utile.

Le pilote sortit du cockpit, le ferma et courut vers les hommes de la base qui l’attendaient.

Une minute plus tard arrivait un avion cargo rapide, à grande capacité, appartenant à l’armée de l’air de la Fédération africaine.

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